Les annonces électorales du Président de la République révèlent la fracture politique du pays

HollandeDepuis le début du mois d’avril, le Président Hollande s’est livré à une série d’annonces laissant présager sa prochaine candidature pour un deuxième mandat. Ces annonces sont de deux ordres : le premier est incantatoire, comme le fameux « ça va mieux », relatif au retour de la croissance ou à la diminution du chômage, ou encore le croustillant « nous avons redressé le pays »… le deuxième s’appuie sur des promesses ; hausse des salaires des enseignants du second degré, augmentation des primes des enseignants du premier degré, aides aux agriculteurs, augmentation de la prime d’activité et du RSA, diminution des impôts pour les plus bas revenus (mais sous condition du maintien de la croissance, a précisé François Hollande…), et bien-sûr, augmentation des dépenses de la défense nationale (mais sans ressources supplémentaires, ce qui revient à exiger l’impossible). Ces propos, dont la plupart sont encore des promesses ou des effets d’annonce, ont révélé la fracture partisane du pays. D’après l’institut de sondage Elabe et le journal Les Echos, 50 % des Français, seulement, approuvent les diminutions d’impôt, 49 % veulent maintenir les efforts fiscaux et budgétaires, 54 % considèrent que l’économie ne se porte pas mieux, etc. On remarque que les électeurs de droite et du centre sont aux deux tiers pour la rigueur et le maintien des efforts, et doutent de la reprise dans une même proportion, tandis que les électeurs de gauche sont partagés à peu près équitablement, tandis que ceux du Front national et du Front de gauche sont très massivement favorables aux diminutions d’impôts et à la fin de toute politique restrictive en matière sociale ou fiscale. En somme, sur un fait objectif observable, la croissance économique, et sur une mesure transpartisane et de bien commun, le taux d’imposition, les Français se divisent en partis là où cela n’a pas lieu d’être. Ces déclarations et cette étude illustrent la fracture idéologique dans le peuple, causée par le régime des partis.

GP