Anti-jeux – Non, mais…

Un siècle tout juste après les dernières olympiades, Paris pourrait redevenir le centre du monde pendant quelques semaines et resplendir de tous ses feux. N’en doutons pas, héritage de sa monarchie,  la France sait recevoir, l’organisation sera parfaite et les jeux une réussite.

Mais héritage de ses présidents, elle ne sait pas compter. Si on peut comprendre que pour séduire les décideurs, l’enveloppe des coûts soit présentée en fourchette basse, tout doit être mis en œuvre pour que la clôture des comptes ne révèle pas un désastre financier, à l’instar d’Athènes ou de Rio, en particulier, et de toutes les villes organisatrices en général.

 

« Plus vite, plus haut, plus fort », certes, mais pas plus cher.

Les caisses de l’Etat et celles de Paris sont désespérément vides, pour quelques années encore dans le meilleur des cas. Désolé de contredire Monsieur le président d’avant, ce n’est pas l’Etat qui paie, mais bien le contribuable, tous les contribuables et à commencer par ceux, les plus nombreux, qui n’auront jamais bénéficié d’aucune retombée.

 

Oui, pour le rayonnement de la France dans le monde, mais pas au prix de la médaille d’or du déficit.

César disait « Donnez-leur du pain et des jeux – Ils oublieront leurs problèmes ». Gageons que nous aurons du pain avant d’avoir des jeux.

Philippe Nourrisson