Barbarin au poteau !

Cette tribune de défense du cardinal Barbarin, reproduite avec l’aimable autorisation de Vexilla Galliae, mérite la plus large diffusion. N’hésitez pas à la faire lire autour de vous et à la partager.

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Chers amis,
L’archevêché de Lyon est dans la tourmente. Son cardinal-évêque, Monseigneur Barbarin, est accusé d’avoir couvert et dissimulé tout ou partie de crimes sexuels commis par plusieurs de ses prêtres contre des adolescents et des enfants.
La défense du primat des Gaules est simple ; il n’a jamais couvert le moindre crime sexuel, il a toujours pris les mesures qui s’imposaient pour les faits survenus durant son épiscopat. Il n’est pas responsable de ceux intervenus avant son arrivée à Lyon. En outre, conscient de la douleur des victimes, il a renouvelé les excuses de l’archevêché pour les blessures causées par des prêtres du diocèse. Enfin, il a ouvert ses dossiers et ses bureaux à la justice et se confie en elle.
Que demander de plus ?
Rien !
Mais il a été visiblement décidé en haut lieu que l’on devait suspendre la tête de Monseigneur Barbarin à la pointe d’une pique. Selon un scénario trop bien huilé pour être fortuit, les affaires de prêtres fautifs sortent au compte-gouttes, avec en point de départ la dénonciation des faits par un haut fonctionnaire du ministère de l’intérieur souhaitant conserver l’anonymat (Ce qui fait sourire, car si la plainte débouche sur un procès, tout le monde connaîtra l’identité du plaignant. Alors, irons-nous au procès ? Y a-t-il un homme ou un groupe organisé derrière ce mystérieux personnage? Nous aimerions savoir.) Peu à peu, les noms sont jetés en pâture à une presse complaisante. D’abord ce fut celui d’un ecclésiastique véritable pédophile, prédateur sexuel non repentant, menteur et pervers. Mais comme cela ne suffisait pas, on a sorti celui d’un prêtre qui, lui, est repentant et a payé sa dette envers la société. En outre, ce deuxième avait abusé d’adolescents sexuellement majeurs, ce qui reste un crime, mais d’une autre nature que l’atteinte à l’intégrité d’enfants. Enfin, on nous sort le cas d’un troisième prêtre qui fut accusé d’avoir eu des gestes déplacés envers une jeune femme avant son ordination. L’affaire avait été classée sans suite, à l’époque, après une confrontation avec la jeune femme. Mais ô surprise ! La magistrature a décidé, dix ans plus tard, de rouvrir le dossier.
L’affaire semble cousue de fil blanc. Le ministère de l’intérieur a décidé d’abîmer un homme coupable de s’être dressé contre le pouvoir durant les Manifs pour tous.
Le mécanisme est bien connu, il a servi pour Eric Woerth entre autres dans le domaine politique et pour des affaires financières. Un groupe ennemi souhaite faire tomber la victime en salissant sa réputation et en l’empêtrant dans un procès. La violence de la campagne de presse condamne le personnage à la démission. Il apparaît comme un salaud dans l’esprit commun, puis tout se calme. Enfin, deux ou trois ans plus tard, on apprend, au hasard d’un entrefilet, que le procès s’est achevé par un non-lieu, une relaxe ou un acquittement… En attendant, le travail a été fait.
C’est le même mécanisme qui est utilisé ici contre Monseigneur Barbarin !
Dans le cas présent, chers amis, je trouve le procédé spécialement abject car il s’appuie sur la faute de prédateurs sexuels répugnants et sur la souffrance d’enfants ou d’adolescents pour faire tomber un innocent à des fins bassement politiciennes.
L’Église a décidé de jouer le jeu de la transparence et de livrer ses brebis galeuses. C’est heureux ! Elle ne l’a pas toujours fait, et plutôt que de lui maintenir la tête sous l’eau, il faudrait saluer cet élan purificateur ainsi que cette compassion pour les victimes. En France, elle est la seule.
En effet, si j’ai entendu des prêtres et des évêques demander pardon, si j’ai vu des prêtres traînés devant les tribunaux, je n’ai pas vu beaucoup de recteurs d’académie demander pardon pour leurs enseignants pédophiles. Je n’ai pas entendu Manuel Valls les appelant à « prendre leurs responsabilités ». Je n’ai pas entendu beaucoup d’associations s’élever contre ces mariages de jeunes filles à peine nubiles avec des hommes adultes de confession musulmane. Je n’entends pas beaucoup les plateaux de télévision s’émouvoir contre le viol conjugal, ni contre les abus sexuels sur mineurs dans les familles.
Il y a, visiblement, contre l’Église, un permis de tirer et de se défouler absolument sans limite.
Que les coupables paient, c’est normal ! Que leurs soutiens de jadis fassent amende honorable, me semble bon. Que l’institution fautive se purifie, c’est une chose nécessaire.
Enfin ! J’aimerais que l’Église ne soit pas seule à accomplir ce travail nécessaire. J’aimerais que l’on pense aux corps et aux âmes blessés dans tous les milieux. Enfin, j’aimerais que l’on sache un peu ce que miséricorde veut dire, car dans notre société de tolérance, j’ai bien l’impression que ces mots du pardon et de la miséricorde n’ont plus court.
Ces réflexions et ce désir m’incitent à apporter publiquement, ici, mon soutien au cardinal Philippe Barbarin. Je vous invite, chers amis, à témoigner de même votre soutien à cet ecclésiastique droit et franc traîné dans la fange par des pourceaux anonymes qui en sortaient à peine.

Charles de Bourbon Parmes