En fait, « c’est plutôt pas très simple que c’est réellement compliqué »

Notre gouvernement actuel, n’ayant pas pu refuser l’héritage, doit assumer les dettes transmises par ses prédécesseurs, afin que les engagements pris soient honorés. Il devient donc incontournable de réduire les dépenses, et tous devons contribuer, y compris les allocataires de l’aide au logement. Outre la polémique sur l’allocation, qui dans une grande charge émotionnelle, fait débat sur sa réduction moyenne de 225 à 220 euros, reprenons une étude de l’INSEE selon laquelle 100 euros alloués génèreraient de façon spontanée, entre 50 et 80 euros d’augmentation du loyer. Donc en prenant la moyenne, l’aide au logement se réparti à raison de 35 euros pour le locataire et 65 euros pour le propriétaire en sus du loyer « normal ». Ce surplus supposé net est soumis à l’impôt sur le revenu, puis aux prélèvements sociaux, soit une trentaine d’euros revenant au trésor public, qui en restitue une très faible partie au titre de la CSG déductible. Notons qu’une partie de l’allocation est consommée de façon non visible par l’administration pour en assurer la gestion. Finalement l’aide réelle au locataire ne représente que le tiers de ce qui lui est attribué, un autre tiers subventionne le propriétaire, et le solde se perd dans les profondeurs de l’administration.

Vous trouvez cela ridicule – Nous aussi !

On comprend la nécessité de remettre à plat ce système aussi pervers que kafkaïen. Le prix d’objet ou d’un service, calculé en fonction d’une allocation et non des règles du marché, conduit à des aberrations.

Imaginons , le temps d’un rêve, que nos technocrates réduisent les réglementations et les impôts. Il y aurait vraisemblablement beaucoup plus à gagner pour le locataire, le propriétaire et notre cher trésor.

Philippe Nourrisson