Communiqué officiel : Commentaire de l’intervention du chef de l’Etat devant le Congrès.

Ce lundi 3 juillet, le Président de la République, Emmanuel Macron, est intervenu devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en congrès, à Versailles.
La direction politique de l’Alliance royale a retenu plusieurs points qu’il lui a semblé important de commenter.
Nous saluons comme positive l’affirmation introductive du chef de l’Etat, pour lequel l’action politique doit être mue par l’amour de la patrie. Nous nous réjouissons que cet amour de la patrie soit guidé par un souci de la souveraineté réelle, garantie par la salubrité des finances publiques, l’autonomie d’action des forces armées, le volontarisme diplomatique et le contrôle des frontières. Nous espérons de tout notre cœur, si souvent déçu par les mensonges des précédents présidents, que ces affirmations ne resterons pas lettre morte.
Nous considérons comme positif le souci que le chef de l’Etat assure avoir de la promotion de l’intelligence française et de son rôle social.
Nous voyons avec bienveillance sa vision de l’Etat fondée sur ;
– Moins de lois, mais des lois mieux évaluées et fréquemment réévaluées.
– Un législateur se concentrant davantage sur ses missions de contrôle.
– Une confiance plus grande accordée aux citoyens par le droit de pétition et par la concertation entre les associations, les assemblées et l’administration.
– Une administration plus déconcentrée, plus girondine, par opposition au jacobinisme révolutionnaire.
– Moins d’assistanat et une capacité des administrations à se remettre en cause sans brader la défense du plus faible.
Là encore, nous espérons ne pas être trompés comme ce fut si souvent le cas dans le passé.
De la même manière, nous nous réjouissons de l’importance que le chef de l’Etat accorde au conseil économique et social, dont la composition n’est pas sans nous rappeler notre projet royaliste de réforme parlementaire.
Nous sommes plus méfiants, cependant, sur le désir de lever l’état d’urgence et de renforcer la législation contre-terroriste. Le chef de l’Etat affirme que l’état d’urgence pèse sur tous et que ses lois ne pèseraient que sur les terroristes. Nous voulons bien le croire, mais craignons que ces lois ne deviennent scélérates, par une trop grande restriction des libertés individuelles. C’est pourquoi, nous appelons les parlementaire à s’engager, par une résolution, à abroger ces lois lorsque la menace terroriste sera écartée.
Enfin, nous nous inscrivons contre la volonté affirmée de supprimer la cour de justice de la république afin de renforcer le rôle des tribunaux ordinaires pour juger les ministres. Les ministres, d’après le président, doivent rendre des comptes réguliers devant le Parlement et devant le Premier ministre, suivant une feuille de route précise. Fort bien. Mais justement, cette cour d’exception est un outil de contrôle parfaitement adapté pour cela. Les tribunaux ordinaires ne jugent que les cas relevant de nos lois ordinaires. Les ministres peuvent commettre des trahisons en toute légalité. C’est ici que la cour entre en action et que les tribunaux ne peuvent rien. Espérons que le président renoncera à ce projet funeste qui produirait l’effet inverse de celui recherché en diminuant la capacité de contrôle du gouvernement.
Ce long discours, où la qualité oratoire fut au rendez-vous et l’histoire souvent convoquée à bon escient est plein de promesses. Quelques points nous séparent de ce propos, comme la référence quasi mystique à cet esprit des Lumières dont nous connaissons la générosité, mais aussi qu’il mena aux échafauds de la révolution.
Espérons maintenant que les promesses seront tenues et que la France sera réformée pour le bien.
Le pays est aujourd’hui dans un état d’énervement tel, qu’une nouvelle trahison de l’Etat aurait sans doute des conséquences dont nous ne pouvons pas mesurer l’ampleur.
La responsabilité du chef de l’Etat est considérable.
Il est du devoir de tous les royalistes, pour concourir au bien commun, de faire entendre la voix du bon sens, de saluer ce qui se fait de bien, de condamner ce qui se fait de contraire aux intérêts de la France, et de chercher, par tous moyens, à participer au pouvoir, pour rendre à la France son roi capétien.
Vive la France, et vive le roi !