Communiqué officiel : Élections législatives de juin 2017 ; le canard sans tête.

Les résultats des élections législatives sont tombés, en métropole et outre-mer, ce dimanche 18 juin dans la nuit. Sans grande surprise, le mouvement La République en marche obtient la majorité absolue à l’Assemblée, confortant la position du nouveau chef de l’Etat et de son gouvernement.

Ce résultat nous laisse un goût d’amertume. Certes, la France sera gouvernée. Notre souci du bien commun nous pousse à nous en réjouir. Mais gouvernée par qui ? Par une majorité parlementaire composite, faite d’une alliance entre deux partis dirigés par des personnalités aux ego difficilement conciliables. En outre, si nous en observons le détail, nous remarquons que la majorité LREM est constituée de profils si divers que l’on en vient à se demander s’ils parviendront à œuvrer ensemble en commission parlementaire, notamment lorsque viendront les questions très techniques et tendues du vote du budget.

Par ailleurs, nous déplorons un effet extrêmement pervers de cette élection, celui que les journalistes ont appelé le « dégagisme ». L’Assemblée vient de perdre, sous le coup de la fureur de certains électeurs, ou de leur enthousiasme écervelé, un nombre considérable de députés chevronnés, habitués aux arcanes du pouvoir et à ses traditions, capables de discuter avec le gouvernement, mais aussi avec des élus d’autres États, et dont les mandats avaient été marqués par un abondant travail législatif.

Les députés, privés de nombre de leurs passeurs de traditions, de nombre de leurs piliers emblématiques, seront dépendants du travail et des connaissances de ceux qui restent : les fonctionnaires des assemblées, ces administrateurs qui ne sont pas issus de la représentation nationale et qui, dans l’ombre, verront leur influence s’accroître pour orienter ces novices. Or, tel n’est pas le rôle de cette administration, normalement au service des parlementaires.

Enfin, nous sommes vivement préoccupés par le faible taux de participation à cette élection, inférieur à 43% des électeurs inscrits. Les parlementaires viennent donc d’être élus par une minorité de Français. Le peuple français, déboussolé, n’y croit plus. Non pas qu’il ne soit plus républicain. Pire encore ! Il ne sait plus ce qu’il est, ce qu’il devrait être, ni même ce qu’il lui faudrait. Notre mission, à nous autres royalistes, est de montrer à nos compatriotes perdus la voie du redressement de la France, du bon gouvernement et des authentiques libertés.

Notre œuvre est immense.

Souhaitons bonne chance à la nouvelle assemblée et, quant à nous, retroussons nos manches pour la France et pour le roi !