Communiqué officiel : Réactions à la déclaration de politique générale de notre Premier ministre

Ce mardi 4 juillet, comme cela pouvait être attendu, l’Assemblée nationale a accordé sa confiance au nouveau gouvernement, à l’issue d’un discours de politique générale de plus d’une heure, prononcé par le Premier ministre, Edouard Philippe.

Ce discours complétait celui donné la veille par le Président de la République. Ce dernier se voulait général et théorique. Celui d’aujourd’hui fut pratique et opérationnel. Un peu trop sans doute, et l’Alliance royale regrette que le propos du chef du gouvernement ait pris parfois des allures de liste de course, allant du désenclavement des territoires au remboursement des lunettes en passant par l’instauration d’un service national.

Ce discours s’inscrivait dans une tradition, celle des précédents gouvernements depuis 1958. Ce souci de continuité a su nous plaire. Mais le détail du propos a vite trouvé ses limites. Dans l’ensemble, Edouard Philippe a proposé moins d’Etat et mieux d’Etat, plus de concertation avec la société civile, plus de souplesse et moins de dogmatisme, une ambition de développement économique tenant des besoins des particuliers et des entreprises sans brader les missions de l’administration. Fort bien ! Le langage est bon. Mais il n’a rien de nouveau. Pour ne prendre que la précédente législature, il fut sensiblement le même dans la bouche de Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve.
C’est pourquoi, nous attendons désormais de voir pour croire.

Royalistes, nous savons combien il est difficile à l’homme politique républicain de prendre des décisions courageuses. Il est enfermé dans le corset du régime des partis et obsédé par l’angoisse de sa réélection. Les groupes de pression le contraignent souvent à prendre des décisions contradictoires, comme le Premier ministre l’a prouvé ce 4 juillet en annonçant son souci de faire advenir une nation peu productrice de gaz à effets de serre, tout en présentant ses moyens pour faciliter les constructions nouvelles à grande échelle, suivant un schéma du toujours plus. Aujourd’hui, l’amour de la patrie sera-t-il plus fort que ces vieux démons de la république ? Nous en formulons le vœu pour l’intérêt de tous.

Nous ne reformulerons pas les réserves que nous avons déjà émises suite au discours du Président de la République.

Militants politiques soucieux du bien commun, nous saluons dans ces deux discours tout ce qu’ils comportaient de positif. Nous attendons maintenant des actes, soutiendront ce qui nous apparaît comme bon pour la France et combattront ce qui l’amoindrit.

Vive la France ! Vive le Roi !