La dérive totalitaire du parti majoritaire

Le parti majoritaire à l’Assemblée nationale tient ce samedi 8 juillet sa convention nationale à Villepinte.

Fort de 370 000 adhérents, le parti du Président réfléchit à son avenir.

Deux évolutions désormais actées ne manquent pas de nous inquiéter :

– Le mouvement LREM a décidé de maintenir la gratuité des cotisations. Cette absence de barrière à l’entrée semble séduisante et explique sans doute la forte adhésion. Mais cette apparence de facilité est porteuse de maux futurs. Le parti ne recevant pas de cotisations, ses adhérents ne sont que ses animateurs ou ses supplétifs, mais ils n’ont ou n’auront aucune voix au chapitre, ne participant pas au fonctionnement matériel de l’association dont ils sont pourtant membres. En somme, la direction du parti pourra faire ce qu’elle veut, et sans doute déjà ne se gêne-t-elle pas. De plus, le parti ne percevant pas de cotisations, ne vivra que de l’argent public. En somme, sa survie sera intégralement liée à ses succès électoraux et à sa capacité à capter l’argent de l’Etat. Pour vivre, le parti va devoir s’accrocher à l’Etat comme une moule à son rocher. Mais de là, à l’infiltration des deux structures, il n’y a qu’un pas, qui n’est pas sans nous rappeler certaines dictatures.

– Le mouvement LREM a annoncé vouloir développer sa communication, parlant d’évoluer en média, afin de se faire l’écho de l’action concrète du mouvement (entendez, du gouvernement), lorsque celle-ci sera négligée par les médias professionnels. En somme, le parti se constitue en officine de propagande médiatique de masse au service du gouvernement. Là encore, nous restons songeurs.

Un parti de masse ayant vocation à s’arrimer à l’appareil d’Etat et à en devenir le propagandiste médiatique au détriment des médias privés ! Voilà qui nous rappelle quelques souvenirs venus de l’Est ! Certes, tout cela s’accomplit poliment, avec de bons sentiments et dans le respect des lois. Mais la parenté avec les dictatures passées est trop forte pour ne pas nous inquiéter.

Royalistes, nous sommes soucieux du respect de la pluralité politique réelle et de la distinction des pouvoirs si chère à Montesquieu. L’Alliance royale appelle les « marcheurs » à ouvrir les yeux sur la dérive actuelle du mouvement dont ils sont membres et à s’y opposer, au nom des libertés françaises.

Vive la France ! Vive le Roi !