Moyennant quelques « améliorations », le sénat a adopté les dispositions prévues dans le cadre de la moralisation de la vie politique, qui consistent notamment à réduire certaines dépenses opaques tout en rendant les autres plus transparentes. Nous ne pouvons que le féliciter de cette saine attitude, dans le mesure où ces dispositions sont contraires à leurs intérêts propres.
Bien sûr, nous espérons qu’il ne s’agit que d’un début et que, à terme, nos assemblées, nos administrations, nos dirigeants et nos élus s’inspireront encore plus de l’exemplarité de leurs pairs des nations nordiques.
Concernant certaines institutions, la meilleure des économies serait de les supprimer, sans que la démocratie en souffre. Si la pensée capétienne nous préserve de telles solutions radicales, il appartient aussi à ces institutions de montrer qu’elles s’efforcent de s’adapter, et de prouver que ce qu’elles coûtent au contribuable se justifie par ce qu’elles apportent à la société.
La République a combattu les droits et obligations de certains pour les transférer à ceux qui la servent. Il s’agit alors d’émoluments, de compensations, d’indemnités, mais en aucun cas de privilèges !
Philippe Nourrisson