L’ABJECTION MEDIATIQUE

Le 31 décembre dernier disparaissait François d’Orléans, Comte de Clermont et fils aîné du Comte de Paris.

Comme sa sœur cadette, François d’Orléans avait contracté la toxoplasmose durant la grossesse de sa mère la Duchesse de Montpensier, maladie dont il gardera un handicap mental. Ses obsèques eurent lieu le 6 janvier à la Chapelle Royale de Dreux.

 

Le chroniqueur de RTL, Laurent Ruquier, remplaçant Philippe Bouvard à la tête de la célèbre émission « Les grosses têtes », n’a pas attendu cette cérémonie pour se moquer du Prince à l’antenne, avec la complicité de l’équipe, dont l’humoriste Élie Semoun, dans l’émission du 2 janvier 2018 ; il n’y aura aucune considération pour la peine de la famille princière tournée en dérision ni pour le défunt, Élie Semoun prenant même la voix d’un handicapé pour provoquer les rires de l’assemblée.

Les mots manquent pour qualifier de tels propos auxquels nous sommes hélas habitués de la part de certains républicains, essentiellement socialistes, dont les fameuses « valeurs » de liberté, d’égalité et de fraternité nient le droit à l’existence des personnes handicapées.

Utiliser l’antenne d’une radio populaire pour distiller l’ignominie dans les esprits n’est pas anodine, lorsque dans le même temps Marlène Schiappa, après s’être indignée d’une plaisanterie « irrespectueuse » sur les violences contre les femmes, proférée par l’humoriste Tex, tourne casaque et défend désormais « le droit de se moquer ».

Nous sommes également, hélas, accoutumés à ces opportunes virevoltes qui n’ont d’autre fondement que de déconstruire davantage le socle de notre civilisation, le sentiment et le respect en étant deux indiscutables piliers .

Notre devoir de royalistes est donc de dénoncer ces manquements indignes dont l’abjection suscite, au delà d’une saine colère, une vigilance de chaque instant.

 

Dominique LELYS