Laïcité : la grande imposture républicaine

laicite-religion-du-nouvel-ordre-mondialLa question de la laïcité constitue le cœur de la philosophie politique ; elle qualifie notamment l’opposition radicale qui existe entre royauté et république telles qu’elles furent historiquement fondées en France. Les inspirateurs de la Révolution et de la République se sont servis de ceux qui revendiquaient la liberté de toute pratique religieuse contre le choix religieux impérieux de l’Etat, pour pousser en avant sa conception particulière de la laïcité : le laïcisme. L’esprit des Lumières et de la franc-maçonnerie naissante a dès lors défini sa propre conviction, sous le masque de « l’Être suprême », celle qui prône l’émancipation de l’homme comme un absolu. Ainsi le laïcisme, « valeur » républicaine, est une radicalisation du principe de laïcité qui veut que les religions soient reléguées dans la sphère privée. Il leur substitue d’ailleurs une pseudo-religion de l’Homme, avec ses dogmes et ses adeptes. C’est la grande imposture de l’esprit républicain : lui qui prétend reléguer le religieux à sa juste place, il s’empresse d’occuper cette dernière par sa propre religion, annoncée comme émancipatrice alors qu’elle est manipulatrice. Par essence totalitaire, le laïcisme va donc soit persécuter les religions, soit chercher à les neutraliser en réduisant leur audience publique et en s’assurant qu’aucune ne devienne prépondérante. Cela ne peut conduire qu’à l’intolérance d’Etat et aux conflits inter-religions, car cela nie la réalité même du « fait religieux », qui porte les croyants à s’exprimer publiquement.

Or la France s’est construite avec le catholicisme, son substrat culturel en est pétri. Imaginez que vous fassiez visiter la France à un ami Chinois : montrez-lui les trésors touristiques de notre pays : toutes nos cathédrales, les tableaux du Louvre, le mont saint Michel, les chapelles, monastères, églises du moindre de nos villages…. et dites-lui après cela que la France n’est pas un pays chrétien !…. Toutes nos références esthétiques et morales viennent de là. Même les idées révolutionnaires sont issues du christianisme, qu’elles ont dévoyé : La déclaration des droits de l’homme est gravée sur des plaques de marbre qui imitent les Tables de la Loi : bien plus, la Révolution fait l’objet d’un culte dont elle exige des sacrifices sanglants (« qu’un sang impur abreuve…. « ).
L’exercice du pouvoir ne peut se faire sans une morale opposable (alors que, pour la République, aucune morale n’est opposable à ses élus, puisqu’ils représentent théoriquement le peuple – en fait les partis politiques – sensé être le seul juge de ce qui est bien ou mal).
Le souverain doit donc s’inscrire dans une tradition religieuse, affirmée au moment de son sacre : c’est le principe de catholicité de la couronne. Cela ne préjuge en rien des croyances de ses sujets, la liberté religieuse étant une vertu bien plus chrétienne que républicaine . Cela ne remet pas non plus en cause la laïcité du pouvoir politique, qui est la nécessaire distinction du pouvoir spirituel et temporel puisque le roi est un laïc
Nous sommes bien entendu très attachés à la liberté de conscience avec tout ce que cela implique, en particulier la liberté d’exprimer sa foi.
Ainsi nous pensons que la royauté, telle que l’appelle l’Alliance Royale, c’est-à-dire d’inspiration capétienne, est seule capable d’assurer cet équilibre.