L’Assemblée nationale nous en fait voir de toutes les couleurs

En arborant des drapeaux arc-en-ciel à l’extérieur du Palais Bourbon, Monsieur de Rugy les rend plus visibles à nos élus, rarement présents à l’intérieur. Les députés qui ont fait polémique à propos du pavoisement européen apprécieront.
Mais rappelons toutefois que le président des députés, celui qui récemment pérorait dans l’amphithéâtre vidé de ses déprimés, n’est pas le propriétaire de ce haut-lieu de la démocratie. Les convictions personnelles et orientations sexuelles de celui qui est supposé représenter l’ensemble des Français, et pas seulement 2%, ne sont pas le souci principal de nos concitoyens. Il lui appartient de respecter toutes les idées, mais pas de nous les imposer.

S’il est vrai que les actes homophobes augmentent presque aussi rapidement que la dette et nos impôts, ce n’est pas l’unique sujet d’inquiétude ; le président de la représentation nationale devrait avoir d’autres priorités et d’autres combats à livrer pour les générations actuelles et pour les futures qui hériteront de ses inconséquences. Espérons que demain, il ne fera pas de la lutte contre les feux de forêts une cause nationale, car cela pourrait lui faire naître l’idée de mettre le feu à l’Assemblée Nationale !

Quand on a des convictions, il faut les assumer jusqu’au bout. Imaginons le 14 juillet , les Alpha-jets de la Patrouille de France lâchant les couleurs arc-en-ciel lors de leur survol des Champs-Élysées à basse altitude, pavoiser nos mairies et bâtiments publics de drapeaux arc-en-ciel soigneusement encadrés par les drapeaux tricolore et européen symbolisant cette nouvelle trilogie de la France, puis nos monuments aux morts, au nom des LBGT qui ont combattu pour nos libertés…

Ce n’est pas contre ce « dangereux terroriste » qui a porté gravement atteinte à la sécurité et à la sûreté de l’État en déchirant le drapeau arc-en-ciel qu’il faudrait porter plainte, mais bien contre celui qui les a fait poser ; il est réellement beaucoup plus dangereux. S’il lui venait l’idée de démissionner, la seule sensée qu’il aurait eu durant sa législature, nous l’accepterions.

Philippe Nourrisson