L’Autorité pour la justice et la paix.

Hervé Gobillard« L’exercice de l’autorité c’est essentiellement faire grandir ceux dont vous avez la responsabilité ». Général d’Armée (2S) Hervé Gobilliard

Le déficit de l’autorité en France est lié à plusieurs phénomènes. Fondamentalement l’autoritarisme appliqué ne prend pas en compte le fondement de ce qu’est l’autorité. Il manque un petit complément qui correspond à cette volonté de faire grandir celui « dont vous avez la responsabilité »…
« Mais pourquoi est-ce que vous avez décidé de consacrer votre temps à nous faire grandir, nous ? » – « Peut être parce que je vous aime bien ! » écrit un professeur de ZEP Jean-François Chemain, et tout est dit. « C’est royal » !
Tout serait dit si nous ne vivions pas dans cette ambiance : je ne suis pas le chef, je ne suis pas le patron, ici personne n’est le chef, rapprochez vous du plus compétent, mais sachez qu’il n’a pas d’ordre à vous donner. Nous en constatons la cacophonie anarchique tous les jours.

On ne peut exercer l’autorité si on ne sait pas obéir.

Cela se traduit aujourd’hui pour la police par « des responsables » qui reconnaissent leur responsabilité de l’ordre d’intervention donné, mais ne se reconnaissent pas coupable des débordements de leurs subalternes qu’ils envoient aux combats.
Notre bon sens bien Français nous confirme que les irresponsables au pouvoir ne sont jamais allés dans une manifestation où « l’on veut se les faire ». Ces irresponsables n’ont jamais eu à appliquer les ordres qu’ils donnent dans le contexte de violence actuel. Leurs réactions non contrôlées seraient sans doute… de la légitime défense.
Un responsable délègue son autorité à ses subalternes. Il fixe le cadre de l’intervention, mais il couvre ses subalternes dans leurs actions , Il en est responsable solidairement. Le responsable se doit de protéger ses subalternes il est responsable de leurs vies.
S’il se montre irresponsable, c’est une question de choix, les subalternes ne sont pas obligés d’obéir pour se protéger à la fois des agresseurs et des autorités irresponsables qui les dirigent. Les coups de mentons velléitaires n’en font pas des chefs… d’état, et le coup de poignard dans le dos des forces de sécurité en font des assassins de leurs subalternes responsables et coupables en n’assumant pas jusqu’au bout la responsabilité de leurs ordres
Pour faire grandir ceux dont nous avons la responsabilité, il faut leur faire confiance et mériter leur confiance. La police comme l’Armée ont des procédures de sommations qui étant appliquées, doivent écarter les curieux ou les manifestants paisibles, n’autorisant pas les casseurs à se plaindre d’une violence policière qu’ils ont provoquée et n’autorisant pas non plus les journalistes couvrant l’événement, d’en être les complices amplificateurs et tout aussi irresponsables que le Président et ses ministres. Il ne faut pas se tromper ; ceux qui ont des droits, c’est ceux qui font leur devoir : les forces de l’ordre et de sécurité et non les forces du désordre et de l’anarchie destructrice de la société.

Voici quel désordre produit notre régime politique. Nous, royalistes, avons une réponse spécifique à apporter. L’Alliance royale se propose de la fournir aux Français par les élections. Cette réponse, restauratrice d’une autorité juste, doit être diffusée le plus largement possible.
Pour ma part, j’appuie les réflexions qui suivent sur la pensée sociale de l’Église, dont je me sens personnellement redevable et qui synthétise le mieux notre pensée royaliste sur la question de l’autorité légitime et juste.

Les fondements de l’autorité politique : Un Roi.

Une autorité est nécessaire pour diriger toute communauté humaine : il s’ensuit que l’autorité politique est nécessaire (Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, paragraphe 394). C’est ce que rappelle la constitution Gaudium et spes 74, 3-6 : « De toute évidence, la communauté politique et l’autorité publique trouvent donc leur fondement dans la nature humaine et relèvent par là d’un ordre fixé par Dieu, encore que la détermination des régimes politiques, comme la désignation des dirigeants, soient laissées à la libre volonté des citoyens. Il s’ensuit également que l’exercice de l’autorité politique, soit à l’intérieur de la communauté comme telle, soit dans les organismes qui représentent l’État, doit toujours se déployer dans les limites de l’ordre moral, en vue du bien commun ».
Le sujet de l’autorité politique est le peuple qui transfère l’exercice de sa souveraineté à ceux qu’il élit librement (CDSE 395)
L’autorité dois se laisser guider par la loi morale, c’est-à-dire tenir compte de ce que tout repose sur l’existence d’un ordre transcendant, universel absolu et d’égale valeur pour tous (CDSE 396). En conséquence elle doit promulguer des lois justes, c’est-à-dire conformes à la dignité de la personne humaine et aux impératifs de la raison droite (CDSE 398).
Si les conditions d’exercice de l’autorité n’étaient pas conformes au respect des valeurs humaines et morales, les citoyens ne seront pas obligés de suivre les lois : c’est le possible recours à l’objection de conscience (CDSE 399). Si l’autorité viole le droit naturel, il faut résister avec une graduation possible (CDSE 400-401)
Pour protéger le bien commun, l’autorité a le droit et le devoir d’infliger des peines proportionnelles aux délits, qui sont en même temps nécessaires pour la correction des coupables. CDSE 402-403).

Nous observons à quel point l’autorité républicaine aujourd’hui se place aux antipodes de la loi morale en niant l’existence d’un ordre transcendant, et des lois justes conformes à la dignité de l’homme.
« Les conditions d’exercice de l’autorité n’étant pas conformes au respect des valeurs humaines et morales, les citoyens ne sont pas obligés de suivre les lois ». Nous sommes dans cette situation et l’objection de conscience est un droit que nous devons affirmer. La résistance civique en est un autre. Comme le droit ne peut être que lié au devoir, nous avons le devoir de la résistance civique.
N’étant pas des putschistes en puissance, nous devons motiver tous les électeurs du choix protestataire, tous les abstentionnistes à voter pour nous, à ceux qui n’ont pas de carte d’électeur, de s’inscrire avant le 31 décembre 2016 comme ultime délai afin de faire le véritable choix : celui du Roi. De même pour les insatisfaits qui vont voter blanc par un bulletin protestataire sans incidence sur « l’establishment » obtenant de ce fait une légitimité légale.

Si les potentats actuels avaient un peu de dignité, leurs démissions auraient dues être effectives dès 2013, ce que j’ai été le premier à réclamer par le biais d’un interview lors de la manifestation contre le mariage pour tous.
La candidature de l’Alliance royale est la candidature du bon sens pour tous les Français qui aiment la France et tout ce qu’elle représente.

Robert de Prévoisin