Le » politiquement correct », nouvelle guillotine de la pensée moderne

philippe-verdier-sur-france-2-diapo-1Amis de la liberté d’expression, sortez vos parapluies! La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre: après avoir été suspendu de France 2 suite à la sortie de son livre sur le climat, le présentateur Philippe Verdier, “Monsieur Météo”, a bel et bien été licencié par la direction de la chaîne publique, à un mois de la COP21.

Philippe Verdier, dans son ouvrage, dénonçait le côté alarmiste des climatologues et autres écologistes, et remettait en cause les conséquences annoncées du réchauffement climatique. Cette prise de position, dont il ne s’agit pas ici de discuter le fond, a donc été jugée inacceptable par la chaîne de télévision. Une pétition en faveur du présentateur a pourtant réuni 17000 signatures sans que quiconque s’en émeuve au sein de la direction du journal télévisé.
Lorsque l’on pense aux manifestations pro-Charlie qui ont envahi les rues, si l’on considère l’ouvrage de Caroline Fourest intitulé “éloge du blasphème”, quand on se rend compte des anathèmes lancés contre les penseurs de notre temps (Zemmour, Finkielkraut, Onfray) parce qu’ils diffusent une pensée différente que celle établie par le pouvoir, une pensée identifiée à une “France rance” (cf. le journal Libération), on ne peut qu’être désolé par ce licenciement inique qui apporte une pierre supplémentaire à la pensée unique et intolérante, démontrant bien la variabilité de ce que devrait être la liberté d’expression.

Quelle France souhaitons-nous donc? un pays clivé entre “bons” et “méchants”? Une nation dont les “valeurs” seraient celles d’une majorité? Une bien-pensance univoque dont les contradicteurs paieraient le prix de leur afranchissement?

Ce nouvel épisode de l’intolérance nous renvoie aux prémisses de la révolution, lorsque l’on risquait sa tête si l’on n’adhérait pas au changement en marche. Et aujourd’hui, de nouveaux Fouquier-Tinville de la pensée unique perpétuent ce qui a commencé en 1789, Philippe Verdier n’étant qu’une victime de plus sur l’autel de la censure.

Puissions-nous réaliser, par ce nouvel et navrant épisode, à quel point ce mode de fonctionnement est destructeur pour la France, et contradictoire au “vivre ensemble” désiré par ceux-là mêmes qui nous dirigent.

Pour l’Alliance Royale, “La France Réconciliée” n’est pas une vue de l’esprit ni une idée abstraite issue de nostalgiques de temps anciens: la réconciliation ne verra le jour que lorsque les français refuseront de cautionner l’arbitraire et le délit d’opinion. Et comme l’écrivit Voltaire, “je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire”.

Dominique LELYS