Editorial du 8/4/2020
Lorsque le temps sera venu de dresser le bilan de la pandémie de COVID-19, alors, assurément, le SARS-Cov-2 apparaîtra comme le virus de la confusion.
Gouvernement, autorités, chercheurs, médias n’ont cesser de se contredire, d’entretenir confusions et incohérences tout au long de ces moments difficiles.
Le virus apparaît en Chine en novembre 2019. Il fait des milliers de morts puis il arrive en Europe en février/mars. Qu’ont fait les autorités pendant ces 3 mois ? A-t-on pris contact avec la Chine pour en savoir plus sur ce virus et anticiper. Visiblement l’Europe n’était pas préparée…
En France, le gouvernement semble parfois gérer au jour le jour. Certes, le virus est inconnu, les chercheurs cherchent et personne ne sait vraiment. Mais, enfin, fermer les magasins non essentiels et, dans le même temps, inciter les électeurs à aller voter au premier tour des municipales est pour le moins contradictoire. D’autant que le lendemain, le confinement était décrété. Confinement ? D’abord pour 15 jours, reconduit, on n’en voit pas la fin. Pour ne pas effrayer les Français ? On sait que les comités scientifiques parlent au moins 6 semaines… Pourquoi ne pas le dire clairement dès le début ?
Les masques ensuite. Ils ne servent à rien pour la population ! Sauf que maintenant on nous dit que, finalement, porter un masque pour sortir ou aller faire ses courses ne serait pas si mal. Pourtant distribué généreusement lors de l’épisode H1N1, les 10 milliards de masques de la réserve stratégiques se sont périmés ou ont disparu, trop coûteux à gérer. Les entreprises françaises qui les fabriquent ne produisent pas assez. On apprend alors que l’une d’elle, située en Bretagne, a déposé le bilan en 2018. La France se révèle dépendante et fragile. La faute à qui ?
Les hôpitaux sont saturés, le personnel épuisé. Ce n’est pas faute d’avoir tiré le signal d’alarme depuis des années. On a supprimé des lits, fermé les petits hôpitaux de province jugés peu rentables et voici où l’on en est.
Si nous survivons, il faudra impérativement demander des comptes à ceux qui nous gouvernent depuis au moins 30 ans !
Régis Arnaud