N.D. de Paris

Communiqué du lundi 15 avril 2019

Le cœur de la France chrétienne brûle. Le cœur des Français saigne de voir le feu dévorant et consumant huit siècles et demi de notre histoire, de nos racines. Que ce feu convertisse la France et ses habitants et purifie leur foi.

A l’Alliance royale, bien souvent il nous est apparu que le « bien commun » ne représentait rien pour nos interlocuteurs et qu’il n’évoquait pas dans leur esprit la réalité si intime qu’il représente : tout cet héritage, cette identité, tout ce patrimoine historique et culturel commun… qui nous rassemble, nous distingue des autres peuples européens et nous unit.

L’incendie qui a manqué de détruire totalement Notre-Dame de Paris est profondément ressenti par l’ensemble des Français, preuve que dans ces circonstances dramatiques ils partagent la même compréhension de ce qu’est notre bien commun. Stéphane Berne a dit en substance ce matin sur une des radios périphériques : « L’incendie de Notre-Dame de Paris dépasse le sentiment religieux, cela touche tous les Français dans ce symbole patrimonial de la France ». Cela est vrai et je ne le conteste pas mais, à mon sens, il faut inverser la phrase. Ce patrimoine en flamme, qui est au cœur de la France, est bien plus qu’un édifice de pierres et de bois : œuvre de la foi de nos ancêtres, enrichi des œuvres de foi de leurs descendants, il est bien le cœur de Paris, le cœur de La France, un bien commun qui nous touche tous. Et ce bien commun est devenu également celui du monde entier, si l’on en juge par les échos que nous recevons… ce qui démontre bien que la vocation particulière de la France dans le concert des nations.

Ce feu qui nous a touchés si douloureusement peut-il ranimer le feu de notre foi et soulever les montagnes, redonner à la France la ferveur des siècles passés et effacer nos manques d’amour ?

Or ce lundi est le deuxième jour de la semaine sainte, qui nous conduit de la passion du Christ – nous le savons et nous le croyons – à la résurrection du Christ, qui donne sens à notre vie et nous sauve !

Je laisse à Son Altesse Royale Monseigneur Charles-Emmanuel de Bourbon Parme le mot de la fin :

« Le chrétien n’est pas celui qui ne tombe jamais, c’est celui qui se relève toujours… avec la grâce de Dieu. Surrexit Christus ! »

Robert de Prévoisin