Article du 11/10/2019
Le drame de la Préfecture de police a
touché tous les Français et notre compassion, comme celle de nos
Princes, se tourne vers nos policiers assassinés, vers leurs
familles et amis. Nous ressentons aussi une grande tristesse
pour les gardiens de la paix qui, à cause d’une grande souffrance,
ont décidé d’abréger leur vie par un acte désespéré. Nous
pensons aussi à tous ceux qui sont blessés pendant leur service.
Nos Princes connaissent l’abnégation
et l’engagement de nos policiers, quels que soient leurs grades et
leurs fonctions.
Si la République ne prend pas la
juste mesure du dévouement des forces de l’ordre, nous sommes
conscients et admiratifs de cet investissement exemplaire. Le temps
venu nous saurons exiger une reconnaissance à la hauteur de leur
implication.
Comment encore tolérer aujourd’hui les
conditions de travail déplorables, le manque de considération d’une
partie de la population, le mépris d’élus de la République et
l’abandon du respect de l’autorité exercé au service de l’ordre
public en raison du terrorisme intellectuel « bien pensant ».
Plus
de 50% des locaux sont vétustes ou en mauvais état, les gilets
pare-balles ont souvent plus de dix ans, les voitures ont une moyenne
d’âge de 7 ans et plusieurs centaines de milliers de kilomètres
au compteur… Que penser d’un employeur qui ne vous donne pas les
moyens de travailler ?
Chaque année, par agent, 164 heures
supplémentaires ne sont pas payées. De nombreux samedis et
dimanches sont travaillés, entraînant du surmenage et menaçant
l’harmonie familiale. Ces absences récurrentes provoquent des
difficultés familiales, voire des divorces. Que penser d’un
employeur qui porte atteinte à la vie familiale ?
La
démission et le désengagement dans certains territoires montrent
l’incapacité de la République à assurer le minimum de respect et
d’autorité dû aux fonctionnaires de police. Ceux-ci dans les
zones
de non-droit sont victimes de violences extrêmes
uniquement parce qu’ils représentent l’État ou les
collectivités locales. Les
sapeurs-pompiers, les enseignants, les agents communaux et tous ceux
qui représentent l’ordre public subissent les mêmes attaques. Face
à cette confrontation perpétuelle, l’autorité demande « pour
éviter toute provocation » de ne pas intervenir et même de fuir
face à la délinquance… Que penser d’un employeur défaillant
qui ne vous soutient pas dans l’adversité ?
Une partie de
la population et des élus déconsidèrent notre police. Certains
propos devraient être condamnés autant que le racisme. Hurler en
groupe « suicidez-vous » est intolérable. Il est regrettable que
ces propos n’aient pas été dénoncés par certains de nos députés
qui, en refusant de le faire, sont complices des fascistes
islamo-gauchistes. Pire encore sont les propos du député qui
insulte les policiers en les traitant de barbares : « La
république, c’est moi ».
Lorsqu’il rentre en séance à
l’assemblée, tous les députés présents, s’ils étaient justes
et courageux, devraient quitter immédiatement l’hémicycle et
refuser de siéger à ses cotés jusqu’à ce qu’il démissionne…
Que penser d’un employeur qui abandonne ses agents lorsqu’ils
sont insultés?
La France souffre d’une carence des
fonctions régaliennes. L’ordre et les libertés publiques doivent
être restaurés. Les paysans,
les professeurs, les policiers, les sapeurs-pompiers, le personnel
médical et tous ceux qui défendent le bien commun sont
abandonnés par la République qui préfère se préoccuper de
finance, de la mondialisation, de l’altermondialisation, de la
morale « bien-pensante » et des minorités.
Les honnêtes gens sont en sécurité lorsque les délinquants sont en insécurité. Donnons à notre pays les moyens pour redevenir une France heureuse… Après l’échec répété des présidents successifs, il est temps que l’État soit véritablement incarné. Pourquoi pas le Roi ?
Olivier Leconte, Délégué général