Quel avenir pour la France ?

Editorial du 28/4/2020

Le déclin n’est pas inéluctable. Cela ne sert pas à grand chose de se morfondre en rêvant à la gloire d’un passé idéalisé. Au contraire servons-nous des leçons du temps pour nous unir et construire ENSEMBLE notre avenir.

OUI, nous avons été la première puissance économique, militaire, diplomatique et politique mondiale. De François Ier à Louis XVI, avec nos rois, grands et moins grands, mais aussi par intermittence au XIXe siècle et jusqu’à la première guerre mondiale qui, fauchant la jeunesse de France, nous a réduit à un second rôle alors que nous étions sortis grand vainqueur du conflit. Rappelons-nous quel grand peuple nous sommes : pionniers et artisans d’excellence dans tous les domaines : l’aviation (la montgolfière, Clément Ader, Louis Blériot et Concorde), l’automobile (le fardier de Cugnot), la biologie, les vaccins (Pasteur), les trains, l’espace, le cinéma (les frères Lumière, Abel Gange), la médecine, l’électricité et la chimie. La France a aussi rayonné dans les domaines de la mode, de l’art, de la culture, de l’université (qui fleurit à Paris au XIIe siècle) et des découvertes de toutes sortes. Et je n’oublie pas toutes ces manufactures qui ont, en leur temps, fait le rayonnement de notre pays et dont Versailles était le reflet. Il existait un art de vivre… envié par le monde entier : retrouvons le !

OUI, notre terroir est riche, nos paysans travaillent sans relâche au service de nos concitoyens. La terre est fertile, l’élevage raisonné et de qualité, la maîtrise artisanale d’une grande qualité. Peuple de bâtisseurs, notre capacité architecturale n’a pas son équivalent sur la Terre. L’attraction touristique est universelle. Nos ingénieurs, qu’ils soient agronomes, à la pointe de la technologie ou de l’industrie ont été reconnus partout mais la République les cantonne aux carrières subalternes. Nos officiers de l’armée sont envoyés en opérations extérieures sans voir leurs compétences reconnues. Nos intellectuels et nos professeurs sont humiliés et bafoués. Leur professionnalisme et leur dévouement à transmettre les connaissances ne reçoivent pas une rétribution à la hauteur de leur mérite. Il est temps de rétablir une échelle des valeurs qui remettent la dignité humaine, le bon sens, le bien commun et la vie au cœur des préoccupations… comme nous en voyons la nécessité pendant la crise actuelle.

C’est le moment de remettre de l’ordre, de récompenser ceux qui nous font vivre et nous donnent la fierté d’être Français, quand la République détruit par son discours de détestation de la France.

OUI, nous vivons l’époque actuelle comme un déclassement. L’ascenseur social a été bloqué par les réformes idéologiques de l’Éducation nationale. Le mensonge d’un État qui se prétend prévoyant et protecteur ne résiste pas à la réalité du déficit budgétaire et commercial permanent, à l’incapacité à réformer sereinement la Sécurité sociale et les régimes de retraite, à l’endettement croissant et au manque d’anticipation… Les dépenses publiques sont pharaoniques, pour des résultats insignifiants. Le retour sur investissement est pitoyable. L’incapacité à redresser la barre sur plus de quarante ans, malgré une prétendue alternance, démontre s’il en était besoin que ce ne sont pas d’abord les hommes qui sont en cause, mais le régime républicain lui-même.

Pourtant, je vous le dis : notre capacité à nous relever est intacte, si nous voulons bien prendre nos responsabilités et cesser de faire l’autruche. Ayez confiance et engagez-vous. Il est temps de changer de politique ; il est temps de changer de régime.

OUI, il y a des gens formidables en France. Attentats, pandémie, pauvreté… et nous voyons nos compatriotes se dévouer, qu’ils soient professionnels ou bénévoles. Policiers, gendarmes et pompiers, médecins, infirmiers et aides-soignants, artisans et salariés de l’industrie, de l’agro-alimentaire et de la distribution… – je ne peux pas tous les citer – sont mobilisés et ne comptent pas leur temps au service des Français.

Pourtant ce sont les mêmes que le système refuse d’écouter et de soutenir. Le secteur hospitalier est gravement sinistré, notre police n’a plus les moyens d’assurer sa mission sur l’ensemble du territoire, nos sapeurs-pompiers ou nos médecins sont agressés lorsqu’ils interviennent dans certains quartiers… sans sanction véritable pour les coupables.

Il y a aussi tous ces français qui ont manifesté aux ronds-points avec des demandes légitimes, sans écoute du gouvernement et pour toute réponse les gaz lacrymogènes et des monologues présidentiels lors de « réunions citoyennes ». Ces faux débats ont dégoûté les Français de la vie politique.

Si une certaine mise en quarantaine peut être légitime, le confinement ne doit pas devenir le moyen de museler nos libertés publiques et politiques. Dans l’obscurité, dans l’incertitude sur notre avenir, une petite flamme s’est allumée, celle de l’espoir. Ouvrez les yeux et vous la verrez. Elle mène vers un monde plus juste, où l’Homme retrouve une place équilibrée au milieu de la nature.

Oui, nous pouvons, nous devons nous relever ensemble en faisant le bon choix, celui du bon sens. Ce qu’il faut à la tête du pays, ce n’est pas un mercenaire, qui est là aujourd’hui mais ne portera pas demain les conséquences de ses décisions ; c’est un homme qui aime les Français, dont l’avenir et la famille est durablement lié à celui du pays, qui joue un rôle d’arbitre et qui, parce qu’il n’est pas conduit par l’idéologie et les engagements partisans, peut écouter tous les avis.

Pour retrouver notre souveraineté, je vous invite à renouer avec l’esprit capétien.

OUI, le principe royal est plus que jamais indispensable, pour l’unité et la sécurité de notre pays. La royauté est toujours d’actualité au XXIe siècle pour construire un avenir viable, prospère et harmonieux. Le retour du Roi est plus qu’une option, c’est une espérance pour continuer à construire ensemble la France.

Que Dieu nous garde ! Vive la France !

Olivier Leconte, Délégué général de l’Alliance royale