Quelle politique industrielle ?

Une centaine de milliards d’euros, c’est l’équivalent d’un jour de carence pendant 600 ans, 5% de la dette et plus de deux années d’intérêts de cette dette, les dépenses annuelles supplémentaires non gérées de notre ancienne gouvernance, bref c’est le montant des participations détenues par l’Etat actionnaire dans près de 90 entreprises dont plus de 75% sont cotées.

Les inconditionnels de l’Etat tentaculaire souhaiteraient vraisemblablement conserver ces joyaux de la République. On peut penser aussi que l’Etat serait plus dans son rôle, en se focalisant sur ses tâches régaliennes, plutôt que sur celle du mauvais patron et du piètre gestionnaire qu’il incarne. Il faut vendre, bien sûr, lorsque les cours sont élevés, ce qui est actuellement dans la tendance. Notre gouvernement actuel propose de réinvestir notre argent de façon judicieuse dans des techniques d’avenir, et non d’essayer de combler nos déficits abyssaux, véritables tonneaux des Danaïdes. La  bonne action française, c’est de réanimer une économie exsangue en repoussant les frontières du socialisme étatique. Diantre, c’est Colbert que l’on ressuscite, l’authentique, et non pas les pâles copies que prétendent être nos surintendants des temps modernes. Finalement, soit le régime précédent n’a pas encore révélé toutes ses vertus, soit nos républicains les ont soigneusement cachées. Qu’est-ce que l’ancien régime, sinon celui d’une république qui ne s’intéresse qu’aux 5 années qui suivent une élection !

Philippe Nourrisson