LA REPUBLIQUE EN MARCHE FORCEE

 

 

S’il est vrai que la confiscation du débat public, entre une élection présidentielle aux relents nauséabonds et des législatives dévastatrices ont relégué l’idée royaliste au second plan, il n’en demeure pas moins que le schéma classique des grandes orientations partisanes, si chères à nos élus, se traduit par une accentuation des divisions, chacun se projetant dans ce qu’il croit être le reflet de sa pensée alors qu’il ne fait qu’alimenter un système qui le détruit.

Dès lors, le socle de la république, n’ayant plus rien à voir avec ce qu’il était au sortir de la guerre, maintient l’illusion d’un système structuré, mais au spectre large et à géométrie variable, entre nostalgie du Trotskisme radical et libéralisme à peine masqué, laissant en son milieu une droite abasourdie et en perte de repères. On ne votera donc plus pour le candidat qui sortira la France de son marasme, mais pour le plus jeune, ou encore le meilleur tribun, celui qui, dans les fantasmes les plus primaires, représentera une pseudo réussite qui fera rêver, pour encore quatre ans et demi, l’électeur béat et consentant.
Car la république n’a d’autre choix, pour survivre, que de changer de masque pour camoufler son échec : en noyant l’idéologie traditionnelle dans un mondialisme mercantile, en reléguant la réalité sociale derrière le football ou un panda, la France républicaine se retrouve bien en marche d’un plan qu’elle ne maîtrise plus et, comble de cynisme, qui donne encore l’illusion d’être maître de son destin. Il ne nous reste qu’à supputer pour combien de temps encore ce tour de passe-passe qualifié de progrès fera-t’ il encore illusion…

Dans cette France dévastée, le Royaliste moderne, fort de l’observation des monarchies d’Europe au sein desquelles le maître-mot est « bien commun » et dont le succès est indéniable, doit donc s’extraire de cette nouvelle vision du monde et réfuter l’empreinte républicaine sur nos esprits contemporains, tant le principe de division est le carburant d’un moteur à peine essoufflé.
Quelle serait alors notre mission essentielle ? De par l’exemplarité d’une part, et de la distillation de l’idée royale comme une voie salvatrice d’autre part, pourrions-nous contribuer à cette conversion des esprits dont nous avons tant besoin. et redonner l’espoir à des républicains désorientés afin que ceux-ci comprennent que le royalisme est la seule voie possible pour tenter de stopper ce train fou qui nous entraine, quinquennat après quinquennat, vers l’abîme.

Dominique LELYS