St Quentin Fallavier, terrorisme et décapitation : un air de déjà-vu!

Chrisopher_Lee_as_Sanson-210On a toujours raison d’être pessimiste devant ces attentats puisqu’ils sont cumulatifs et s’inscrivent dans une logique de surenchère.
Il n’y aura pas de répit car nous sommes dans un engrenage de violence, un cycle d’horreur que René Girard a décrit comme un emballement de la crise mimétique car l’escalade est à craindre jusqu’au paroxysme.
Il faut bien comprendre que la cible de ces djihadistes ce sont les » mécréants » occidentaux. La république française en tant qu’idéologie libertaire qui promeut la Gaypride, soutient les Femen et promulgue l’ » Esprit Charlie » comme un mantra est directement visée et elle est même le pays le plus visé selon les spécialistes du renseignement.
Or tout montre désormais que la république est incapable d’opposer une riposte à ce terrorisme pour plusieurs raisons :
Parce qu’elle est par ses institutions d’une grande faiblesse et démunie pour traiter de problèmes qui relèvent de la souveraineté régalienne et qu’elle n’a aucune légitimité en ce domaine. Quelle est en effet la légitimité d’un chef de parti, élu pour cinq ans ?
Parce que surtout elle est idéologiquement enfermée dans un cercle vicieux qui l’empêche de renier ses « valeurs » : anti-racisme, politique communautariste, laïcisme qui est la seule religion qu’on ne peut blasphémer….
Renoncer à ces principes, c’est renoncer à elle-même, c’est se renier. Car la république est née dans le terrorisme révolutionnaire. Car la république c’est le masque de la révolution. Jacques Julliard dans Marianne (3 octobre 2014) ne dit rien d’autre : « La terreur a été inventée à la fin du XVIII° siècle par la Révolution française. Le 5 septembre 1793, la terreur est mise à l’ordre du jour. Officiellement. Pour intimider les ennemis de la nation (…) Les tartufes de l’islamisme radical ne parlent pas autrement. La terreur, c’est la peur instrumentalisée, érigée en système de gouvernement. . La décapitation a été inventée comme système d’exécution des condamnés par la Révolution française, encore elle. (…) On a rationalisé la décapitation, qui se faisait autrefois, pour les nobles à la hache : ce fut l’invention de la guillotine. Sous la révolution, ses victimes se comptent en dizaines de milliers. Elle a mêlé dans le même bain de sang, innocents et coupables. Comme l’Etat islamique, elle a transformé les exécutions en grands spectacles à des fins de propagande. »
La république ne peut et ne pourra jamais être le rempart contre la barbarie car elle est issue du même fonds terroriste
Qui sera ce rempart si ce n’est un roi clef de voûte d’une société organique qui réinventera un projet commun et redonnera un sens à l’Etat et une cohésion nationale