Un nouveau gouvernement

Le mercredi 17 mai, le chef de l’État, Emmanuel Macron, a nommé, sur proposition de son premier ministre, Édouard Philippe, les membres de son gouvernement avec la volonté apparente de dépasser les vieilles querelles partisanes qui ont tant blessé le pays.

Cependant, l’exercice tenté par le Président a déjà trouvé ses limites. En effet, la République française repose sur le régime des partis depuis la base jusqu’au sommet de l’Etat, en raison de la forte charge idéologique héritée de ses origines révolutionnaires. Que les Français ne se laissent donc pas tromper ! Emmanuel Macron a composé un gouvernement paritaire idéologique tenant compte largement de la composition politique des groupes auxquels il doit son élection. A-t-il su diversifier ses choix sur la base de la qualité personnelle, au lieu de l’habituelle et consternante distribution de prébendes ? L’avenir nous le dira. On peut toutefois en douter quand on compte le nombre de girouettes centristes qui nous rappellent les errements de la IVe République.
Dès lors, malgré la qualité de certains titulaires de portefeuille ministériel, il y a fort à parier qu’en fait notre patrie ne quittera pas la sclérose du régime des partis et de toutes ses compromissions électoralistes.

C’est sur ce chemin parsemé de chausse-trapes que le gouvernement avance. L’Alliance royale conserve sa vigilante défiance mais adresse aux nouveaux ministres et secrétaires d’Etat ses vœux de réussite pour le service de la France.

Vive la France ! Vive le Roi !