Election présidentielle : dans un an !

Editorial du 3/5/2021

Pour un parti politique royaliste, c’est toujours un paradoxe de présenter un candidat à la présidence de la République française. Nous entendons régulièrement nos amis des différents groupes royalistes nous interroger sur cette étrangeté, qui pour eux est une contradiction. L’explication est pourtant simple : notre démarche est purement pragmatique. En présentant un candidat, nous ne faisons pas une déclaration de principe, nous saisissons les micros qui nous sont tendus, pour faire avancer la cause royaliste.

En 2022, présenterons-nous une personne issue du royalisme ou soutiendrons nous un candidat qui défendra les principes éternels et l’âme de la France ? C’est la question que nous nous posons aujourd’hui… L’avenir nous le dira.
A la création de l’Alliance royale, il y a vingt ans, la volonté a été clairement affichée de proposer une alternative à l’enfermement dans lequel nous, les royalistes, étions confinés. La République est un régime politique qui a fait son temps. Il nous faut aujourd’hui réinventer la France et ses institutions pour le XXIe siècle. Pour le faire comprendre, le militantisme de rue est utile ; ce n’est pas le seul moyen. La voie des urnes est un autre moyen.
Comme tout le monde le sait, l’Alliance royale est neutre par rapport aux questions dynastiques : nous confondons dans une même affection nos princes et leurs partisans. Pourquoi sommes-nous neutres ? Parce que ces choix nous divisent, alors que ce n’est pas à nous d’en être juge. Nous laissons cela à la providence divine.

Les descendants de saint Louis sont très capables de privilégier l’intérêt de la France par rapport à leurs aspirations personnelles. Si l’un d’entre eux se présentait – quel qu’il soit, prétendant ou non – il est évident que non seulement nous ne présenterions pas de candidat contre lui, mais que nous le soutiendrions pour que les royalistes se présentent unis devant les Français. Nous lui apporterons notre aide et nous lui offrirons, sans état d’âme, notre soutien fidèle, loyal et entier pour redresser la France. Bien plus, nous nous effacerons, nous mettrons entre parenthèses pendant la campagne notre programme politique, à condition que ses choix soient en totale conformité avec l’enseignement social chrétien, dont les grands principes sont : le respect de la dignité de l’être humain, la défense de la vie, de la famille et de l’environnement naturel, la prédilection pour les plus pauvres et les personnes vulnérables, le bien commun, la subsidiarité (avec la préférence pour la proximité) à tous les échelons des prises de décision, le renforcement du rôle de nos concitoyens et des corps intermédiaires, la sécurité du pays et de nos compatriotes. Un gouvernement dans l’amour (une vraie fraternité nationale), la paix et la justice.

Étant donné l’état de la France aujourd’hui, nous devons nous unir derrière ceux qui s’engagent pour défendre notre pays contre ceux qui veulent détruire son héritage, son histoire, ses racines et ses valeurs. A fortiori si c’est un prince.
Nous sommes des combattants, ceux de l’amour, de la vérité et de la dignité de l’être humain. Notre grandeur, c’est d’affronter nos adversaires, comme nos ennemis, c’est-à-dire les hordes de ceux qui sont malintentionnés, par haine de notre civilisation chrétienne et européenne.
Plus difficile est la lutte, plus grande sera la victoire. Nous ne livrons pas bataille pour un choix partisan, mais pour la FRANCE !

Olivier Leconte, Délégué général